[Rp] Naissance d'une Nation ... Notre Nation !

En peu de temps, la zone délimitée par gengus grouillait de monde qui s'activaient dans tout les sens. Une fourmilière. Il fut évident que l'espace prévu initialement était trop petit pour accueillir tout le monde.

Peaudours lança l'idée qu'il fallait envisager de pouvoir accueillir plus de monde, mais surtout, dans de meilleures conditions que ce campement de fortune pouvait le faire. Il précisa qu'il partait chasser quelques jours et que chacun devait réfléchir à cela en son absence.

L'idée mûrit dans chacun des esprits bien plus vite qu'il ne l'avait imaginé. Finalement, une grande réflexion naquit un soir. Un camp de chasse, un établissement marchand, une zone de tannage des peaux, la plaine pour les tipis, une fabrique d'arme, les idées foisonnaient. Au matin, on put voir Tharaz rassemblait ses affaires, et après un large geste amical, il s'élança en direction de la rivière. Quand il revint plus tard, un sourire aux lèvres, il annonça aux autres, fièrement, qu'il avait entreprit les fondations de sa cabane, premier bâtiment de ce qui constituera une nouvelle étape dans le développement de la tribu.

Peaudours fit son apparition le lendemain, avec une nouvelle qui n'étonna personne. Il avait trouvé un excellent emplacement pour un camp de chasse qui pourrait très vite devenir un lieu de stockage de provisions et d'échange pour des voyageurs passant par là.

La tribu avait désormais trois points d'ancrage sur cette terre : Nation Amérindienne, Little Big Town et Native's Trade.

la nuit était tombée depuis des heures alors que Kachimatte continuait à courir le plus rapidement possible afin de mettre le plus de distance possible entre lui et d'éventuels poursuivants...
Il s'arrêta quelques instants près d'un petit cours d'eau afin de se désaltérer et vérifier qu'aucun bruit suspects ne dénoncerait la proximité de ces satanées visages pales. l
quelques minutes de veille attentive le rassura , la nuit était calme et seul frère hibou entonnait sa chanson de nuit.

Il était seul....

Seul..

Seul depuis le point du jour qui avait vu son village se réveiller au son du tonnerre que provoquent les armes à feu des pillards venus massacrer, violer et piller au delà de la frontière.
Venus voler des terres n'appartenant à personne mais que les blancs avaient concédées aux Etres Humains comme si elles étaient leurs...
Kachimatte venait l'avant-veille de fêter son accession à l'age d'homme et bien que n'ayant pas encore la vaillance et l'expérience de son père, "Fort comme le Tonnerre", il en avait hérité la bravoure et le sang bouillonnant.

Prenant son casse-tête, il se précipita hors du tipi pour se battre aux cotés de ses frères contre ces tuniques bleues, sans paroles ni honneur, et apporter des scalps au totem de la tribu...
Dehors tout n'était que carnage, fureur, cris et fumée.
Au loin les chevaux s'éloignaient, conduits par quelques cavaliers blancs.
Le tipi du conseil était en flamme et de nombreux corps d'Etres Humains étaient à terre.
Il semblait y avoir 100 démons bleus pour un brave, pourtant aucun ne reculait.
Tous affrontant leur mort comme seuls des Etres Humains peuvent le faire ; en emportant avec eux plusieurs démons bleus en hurlant leur cri de guerre afin que les Terres Sacrées sachent qu'un nouveau brave arrivait sans avoir failli au nom de ses ancêtres....
Kachimatte se plongea dans la bataille et se retrouva rapidement près de son père. Fort comme le Tonnerre tenait toujours debout mais il était grièvement blessé.

il prit son fils par le bras et l'attira à l'écart dans un fourré.

- "Kachimatte, notre village se meurt aussi vite que mes forces m'abandonnent. les blancs sont trop nombreux. tu dois aller prévenir nos frères du danger qui les guettent.
Dis leur que le visage pale a le cœur aussi noir que le charbon et que la clarté de son visage n'est que le reflet du peu de temps passé par leur âme à contempler le Soleil de Vérité.
Dis leur que notre tribu est tombée alors que les promesses avait été échangées.
Dis leur qu'ils ne sont pas comme les êtres humains, qu'ils sont comme les coucou et font leurs enfants dans le nid des autres...
- Non, père, je ne peut t'abandonner, je te ramenerais beaucoup de scalp et ce soir lorsque nous fêterons notre victoire, tu sera fier de ton fils.
Je pourrais arborer les plumes du courage et le nombre de mes ennemis tués grandira notre maison...
- Fils, je ne doute pas de ta bravoure, mais ta mission est de prévenir les autres Etres Humains. il y aura d'autres combat, d'autres victoires et tu sera de celles là.
J'ai fait un rêve cette nuit, tu étais entouré de grand guerriers de notre peuple, un grand taureau était assis au milieu de vous alors que vous teniez conseil et quand vint le combat, tu chevauchais aux cotés d'un cheval rendu fou par l'odeur du sang et la fureur des combats.
Je n'ai pas vu la fin du combat mais je sais que nombreux furent les tuniques bleu qui tombèrent et que c'était une grande victoire pour les Etres Humains.
Tu dois donc partir mon fils afin que mon rêve se réalise. n'oublies pas que ton nom signifie la victoire patiente.
Tu dois attende le jour de ton grand combat. en attendant tu dois partir, maintenant..."

Kachimatte regarda son père repartir au milieu du combat, chantant son chant de guerre afin d'attirer l'attention des esprits sur le brave qui allait mourir.

Après un dernier regard vers son village, il s'enfonça dans les sous-bois en direction de l'ouest où de nombreuses tribus attendaient sans le savoir sa venue....

il courut tout le jour durant, alternant marche rapide et course régulière comme son père lui avait enseigné, préservant ainsi son souffle.

au bout de 8 jours de course, seulement interrompus par quelques maigres heures de sommeil et quelques détours pour attraper du gibier, Kachimatte tomba sur des signes montrant qu'un autre Etre Humain était passé par là. Une femme, apparemment seule.
Son passage datait de plusieurs lunes mais Kachimatte était confian,t il savait qu'il était sur la bonne voie.
3 jours plus tard enfin, il rencontra, un autre indien. le brave se présenta sous le nom de Gengus. Voyant la mine défaite de Kachimatte, son silence et le peu de bagage en sa possession, il compris que son frère avait besoin d'aide et lui proposa de rejoindre le campement qu'il avait fondé avec d'autres...
Kachimatte lui répondu d'une voix rendu rauque, par le mutisme forcé de ses derniers jours, qu'il allait réfléchir et reparti aussitôt.
Sitôt hors de vue, il revint sur ses pas et observa Gengus en se dissimulant. puis il parti en direction du campement indiqué et l'espionna quelques temps afin de s'assurer qu'il n'était pas un repère de traitres à leur sang, vendant leurs services contre une couverture mitée, une bouteille d'eau de feu et d'autres restes que voulaient bien leur laisser leurs maitres blancs...

après plusieurs heures d'observation du campement, Kachimatte s'avança à l'orée du feu où plusieurs compagnons de Gengus étaient assis.
-" je suis Kachimatte, fils de Fort comme le Tonnerre, de la tribu des Hrowakas . Gengus m'a invité", furent les seuls mots qu'il prononça avant de s'asseoir.